Un timbre en l’honneur d’une série de hockey et d’un but mémorables

21 septembre 2022
3 minutes de lecture
La télédiffusion de la Série du siècle de 1972, gravée à jamais dans la mémoire collective canadienne

Des millions de personnes se rappellent exactement où elles étaient et avec qui, ainsi que les émotions ressenties, il y a cinquante ans.

Le 28 septembre 1972, entre 13 et 15 millions de personnes au Canada (sur 21 millions) ont suivi en direct la huitième partie de la légendaire série de hockey opposant Équipe Canada et l’équipe nationale de l’Union soviétique, deux superpuissances mondiales du hockey. Si le Canada perdait, ou si la partie était nulle, la gloire reviendrait aux Soviétiques. Mais à seulement 34 secondes de la fin de la partie, alors à égalité, est survenu un moment qui marquerait à jamais l’histoire du hockey.

Saisissant un retour au lancer, le rapide ailier gauche Paul Henderson a glissé la rondelle sous le gardien de but soviétique. Son but allait rester gravé dans la mémoire nationale. Sans oublier la voix haut perchée du commentateur sportif Foster Hewitt décrivant l’action en direct de Moscou : « Un tir au but! Henderson a tenté un coup désespéré… »

Aujourd’hui, Postes Canada souligne le 50e anniversaire de la Série du siècle de 1972 avec un timbre qui rappelle les émotions vécues par les millions de personnes qui ont suivi la série à la télévision et qui ont vu le but marqué par Paul Henderson.

Postes Canada a aussi demandé à des personnalités canadiennes de raconter leurs souvenirs de ce moment.

Le timbre, qui laisse voir une mise au jeu sur l’écran d’un téléviseur des années 1970, nous rappelle que des millions de personnes sont restées rivées devant leurs petits écrans du début à la fin de la série.

Un timbre illustrant une mise au jeu comme à la télévision

Paul Henderson relate que les gens qui le croisent lui décrivent souvent son but. Dès qu’ils le voient, ils revivent ce grand moment du hockey.

Jamais il n’y avait eu une telle série. Pour la première fois, les meilleurs joueurs avaient été réunis pour former Équipe Canada (jusque-là, seuls les amateurs pouvaient participer aux compétitions internationales ou olympiques; les étoiles, de niveau professionnel, étaient exclues). Équipe Canada devait affronter des joueurs chevronnés qui s’entraînaient à longueur d’année. Paul Henderson a admis que la condition physique des Soviétiques, qui excellaient dans les tournois internationaux, était intimidante.

La série s’est transformée en une épique bataille de titans. Le public canadien, qui n’en a pas perdu une minute, a poussé des cris de joie et de déception en se rongeant les ongles et en se plaignant vertement des arbitres. Au pays, c’était les montagnes russes, et toute la gamme d’émotions qu’elles suscitent. Dans LE combat de leur vie de hockeyeurs, les membres de l’équipe canadienne se sont ralliés en affichant un désir et une passion inégalables. Contre toute attente, ils ont effectué une extraordinaire remontée en remportant les trois dernières parties à Moscou. En décrivant son but de la huitième partie, Paul Henderson a déclaré : « Quand j’ai vu la rondelle toucher le fond du filet, j’ai eu un choc. »

Le Canada aussi.

Extatiques, les gens ont bondi et poussé des cris en s’enlaçant et en pleurant de joie. Les élèves, débordant d’enthousiasme, ont grimpé sur leurs pupitres avant de s’entasser dans les gymnases. À l’école fréquentée par la fille de Paul Henderson, les célébrations ont pris de telles proportions que tout le monde a dû être renvoyé à la maison. Les fervents partisans ont afflué hors des bars, chantant, dansant et défilant dans les rues. C’était l’euphorie.

Personne n’aurait pu deviner l’issue de la Série du siècle et encore moins qu’une défaite humiliante serait évitée de justesse à moins d’une minute de la fin.

Pour des millions de personnes, le triomphe d’Équipe Canada a été d’autant plus exaltant.

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