Sites du patrimoine mondial de l’UNESCO au Canada

March 31, 2014

Ils sont d’une beauté sauvage, saisissante, un voyage fascinant dans le passé – et les Canadiens ne sont pas les seuls à être de cet avis. Ces trésors d’ici sont devenus des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, mis en valeur dans cette série pluriannuelle de timbres-poste.

Les 17 sites du patrimoine mondial au Canada sont d’une telle richesse naturelle et culturelle qu’ils sont désormais reconnus officiellement par la communauté internationale. Nous lançons cette série avec cinq timbres au tarif du régime intérieur qui nous transportent à travers les rapides et les tourbillons de la rivière Nahanni Sud dans le parc national Nahanni et sur les imposants sommets des montagnes Rocheuses canadiennes. Ils nous instruisent aussi sur l’évolution géologique provoquée par le magma de la croûte terrestre du parc national du Gros-Morne ou observée dans les falaises fossilifères de Joggins et le parc national de Miguasha.

Les chercheurs d’or n’ont pas fait fortune dans ce qui allait devenir le parc national Nahanni, site du patrimoine mondial (Territoires du Nord-Ouest), mais ils y ont découvert un milieu varié à l’extrême. Les majestueuses chutes Virginia et l’étroite gorge qui aboutit à la Porte de l’enfer sont les œuvres du dernier âge glaciaire.

Crêtes de montagnes, falaises, tourbières, lacs et bras de mer quasi inaltérés comptent parmi les paysages les plus spectaculaires du parc national du Gros-Morne (Terre-Neuve-et-Labrador), mais c’est ce qui est caché sous terre qui lui a valu le titre de site du patrimoine mondial : un parfait exemple de la tectonique des plaques, preuve que les continents se sont heurtés et séparés tout au long de l’évolution de la terre. Du magma à l’état liquide a comblé le vide entre les plaques de la croûte terrestre et, solidifié, est toujours visible dans les falaises du Western Brook Pond au Gros-Morne.

Des palmiers? Est-ce possible? Il y a près de 400 millions d’années, dans ce qui est aujourd’hui le parc national de Miguasha (Québec), situé dans la péninsule gaspésienne, coulait pourtant un estuaire sous un climat équatorial. Les bancs de fossiles de la Formation d’Escuminac, conservés dans une falaise en bordure de la côte, nous offrent une rare image de la période dévonienne. Ce sont d’ailleurs les 21 espèces de poissons fossiles qui ont assuré à Miguasha sa renommée mondiale.

Les fossiles d’environ 200 espèces de plantes et d’animaux trouvés dans les falaises fossilifères de Joggins constituent les archives les plus complètes de la vie terrestre durant la période pennsylvanienne de l’histoire de la Terre, appelée « âge du charbon », qui date d’environ 300 millions d’années. La fossilisation a préservé des reptiles et des amniotes, les premiers vertébrés pouvant se reproduire hors de l’eau, l’un des événements les plus marquants de l’évolution de la vie sur terre.

Chaque année, plus de neuf millions de personnes visitent les parcs des montagnes Rocheuses canadiennes situés à la frontière de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Il y a Banff, première réserve de parc du Canada, puis les parcs nationaux Jasper, Kootenay et Yoho, ainsi que trois parcs provinciaux de la Colombie-Britannique, soit ceux de Hamber et des monts Robson et Assiniboine. Pour représenter ce paysage symbolique, la designer Lara Minja a choisi un champ panoramique car, selon elle, le point de vue du grimpeur nous permet de prendre conscience de l’immensité de cette chaîne de montagnes et des découvertes illimitées qu’elle recèle.

« La démarche conceptuelle, précise Lara Minja, fait appel à des contrastes et à des comparaisons d’échelles, de couleurs et de textures qui accentuent les différences dans les éléments du décor sur chaque timbre du jeu et de l’ensemble de la série. »

C’est pourquoi nous pensons que cette série de timbres encouragera tous les Canadiens à explorer les merveilles de leur pays avec l’enthousiasme qu’elles inspirent à l’échelle de la planète.